L’Ultra Marin, le grand raid du Morbihan, 177 km

le 26 juin 2015 à 17:00

Voici venu le temps de l’Ultra Marin, le grand raid de 177 km autour du golfe du Morbihan. Mon seul échec jusqu’alors, sur blessure certes mais échec tout de même. Normalement je suis prêt. Les problèmes des tendons d’Achille semblent résolus ou pour le moins ne représentent pas un élément handicapant. Dans le pire des cas, cela sera plus ou moins douloureux.

Au niveau préparation, j’ai bien augmenté mon volume d’entraînement sur les 30 derniers jours avec 485 km. Les sensations sont bien revenues surtout après les 110 km de la « No Finish Line ». J’ai fait une petite sortie / reconnaissance d’une trentaine de kilomètres comme dernière sortie afin de me familiariser avec la variété des chemins rencontrés (single sympa, racines, escaliers, chemins de ronde, béton, bitume, sable, rocher de mer, etc.). Et pour finir, 5 jours de repos afin de faire un peu de jus et d’arriver détendu sur la ligne de départ.

N’importe quel observateur pourrait affirmer que tout est optimal. Sans doute, mais je suis ultra-stressé. Il ne s’agit même pas de savoir si je suis prêt ou si je vais aller jusqu’au bout. Rien ne va. J’essaye tout de même de me concentrer sur la course et les derniers préparatifs en répartissant dans le temps la préparation du sac de course, celle du sac de la base vie à Arzon et ce que je vais porter en course.

Nous sommes vendredi matin, déjeuner à 12 h 00 (prévu initialement à 11 h 00), j’espère avoir le temps de bien digérer d’ici le départ à 17 h 00. J’ai prévu un tube de lait concentré sucré pour mon goûter.

Presque prêt

Tout est prêt (à part moi), je remplie ma poche à eau et je m’aperçois que le tube de poudre magique (maltodextrine, fructose, bicarbonate de sodium et magnésium), s’est solidifié ! Pas bon signe. Je recommence, je ne souhaite pas prendre le moindre risque.

Dernière vérification des accus de ma frontale (on ne sait jamais et il n’y a rien de pire que de se retrouver coincé dans le noir). Oups, un des accus, chargé il y a 48 heures est déchargé. Panique à bord ! Heureusement, l’accumulateur peut être remplacé par des piles. Il va falloir trouver cela à Vannes, juste avant le départ… Pas glop !

15 h 00, départ pour Vannes, cela me laissera le temps de me garer, de trouver des piles et de doucement rentrer dans la course… Je suis toujours aussi stressé ! Arrivée au port de Vannes et là, mauvaise surprise, le parking est fermé, plein comme un œuf. Le fait d’avoir l’arrivée du 87 peu après le départ du 177 est la cause du problème ; petite discussion sympa avec le bénévole et quelques conseils avisés sur les spots à éviter. Heureusement je connais un peu le coin et j’arrive sans problème à me garer à 300 mètres de la ligne de départ.

Rester zen et prendre les choses dans l’ordre.

  1. trouver des piles pour la frontale ;
  2. déposer mon sac pour Arzon ;
  3. boire et rentrer dans ma bulle.

Le petit Casino du port est parfait, piles et eau. Le dépôt du sac est chiant, c’est à l’autre bout du stade et le fait d’être un des rares à ne pas avoir utilisé le sac-poubelle fourni par l’organisation m’inquiète…

Il ne me reste qu’à attendre – une grosse heure – avant le départ. J’ai la musique sur les oreilles. Dans ma bulle, je refais une dernière fois la course avec mes consignes : 2 gorgées toutes les 5’ (il fait chaud, sans doute 24 / 25 °C), un gel toutes les heures, ne pas partir trop vite et attendre Arzon (km 94) pour relancer et se lâcher.

Rester concentré. Malgré cela, le stress est toujours là avec le petit moment de panique totale : qu’est-ce que je fais là ? 177 km !!? C’est de la folie, je rentre, je suis incapable de faire ça… Et puis l’idée qui me sauve de ma folie : « j’ai déposé le sac pour Arzon, cela va être galère de le récupérer ». Je décide tout de même de tenter le coup.

Trop vite

Le temps du départ. Trop de coureurs agités dans le sas de départ, petites bousculades. Je ne comprends pas, ce n’est pas le départ d’un marathon. Le départ fictif est donné, une boucle de 800 m dans les rues du centre de Vannes avant le départ réel.

Cela va trop vite, passé le départ réel, cela ne ralentit pas et le vent est pleine face. C’est de la folie, partir à 5’ 30’’ au km pour ce 177, ils veulent sans doute tous battre le record de l’épreuve. J’essaye de me protéger et de me mettre à mon propre rythme, tranquille en zone de confort. Je me cale autour de 6’00 au km (10 km/h), c’est la fourchette la plus haute de mes prévisions mais je sais que les départs sont toujours un peu plus rapides.

Mon principal souci est ma fréquence cardiaque, je suis à 158 bpm (battements par minutes), une folie ! Le stress est toujours là. Je tente toutes les techniques que je connais pour la faire tomber à un niveau cohérent pour cette allure (autour de 130 bpm) mais rien n’y fait. OK, pas de stress supplémentaire. Je m’installe et on verra comment cela évolue au 1er ravitaillement.

Les km défilent et je commence à voir les premiers marcheurs, les premiers qui calent dans les petites montées (faux plats montants ?). Cela est presque rassurant mais la course va être longue pour eux. Cela va toujours trop vite et un certain nombre de coureurs fanfaronnent. Ils sont très impressionnants de facilité, mais pour combien de temps. De mon côté, les tendons d’Achille ronchonnent mais rien de grave. Ils rentrent rapidement dans le rang.

Pas de soucis particuliers, il fait bon mais la chaleur est présente et le vent se fait sentir.

Arradon, km 17, 1 h 43’ 20’’, premier ravitaillement, je suis sur les bases de mon meilleur fantasme. Irréaliste. Je prends de l’eau, de la banane et un TUC. Je bois en plus du remplissage de la poche d’eau. Arrêt toilette. Tout va bien, tout est en place, 175e. En plus je sais que dans moins de 3 km je devrais voir K. La maison est à 200 mètres du chemin côtier, c’est super-pratique. 100 m avant le moulin à marée où il est prévu qu’elle m’attende, je crie son nom, je me sens vraiment bien. Je ne la vois pas au croisement, petite seconde d’inquiétude. Ah, elle est là, tranquillement installée sur le muret. Je lui dis que c’est un peu fou, parti trop vite avec du vent, cela va faire des dégâts. Elle me répond que je me traîne presque, les premiers sont passés depuis 30’ ! Ma FC descend un peu mais reste haute, autour de 150.

Les sensations sont bonnes, je ne change rien. Le chemin est assez roulant (si l’on oublie les centaines de racines piégeuses). Je commence à remonter des petits groupes. Le schéma est toujours le même, je reviens à la hauteur d’un groupe de 2 à 4, je reste un peu dans leurs pas et puis tranquillement au train, je les dépose.

Tranquille

Ultra Marin 2015 : le début3 h 47’ 37’’, Lamor Baden, km 36. Toujours en avance sur mon plan de marche mais tout va bien. Je fais le plein, je me souviens à peine de l’arrêt. Ma FC continue de descendre, entre 140 et 145 bpm.

Les sensations sont bonnes, je m’installe vraiment dans la course et dans mon rythme. Ce n’est que le début. Je sais que le prochain ravitaillement sera dans 20 km et qu’il est probable que cela sera le premier ravitaillement de nuit, je pense déjà à un arrêt stand, mettre les lunettes dans le sac, à l’abri et installer la frontale. Ne pas se laisser piéger par la nuit tombante et les racines, pierres et autres marches.

Le ciel est couvert et le vent toujours là. Pas de nuit claire, c’est idiot, c’est la pleine lune, cela aurait pu être encore plus beau. Je continue de gambader. Je me sens bien et je continue de doucement remonter sur des petits groupes qui ont le plus souvent la gentillesse de me laisser passer. Ma course est depuis le départ une course de solitaire je ne suis resté avec aucun groupe rattrapé. Km 43.5, pause pipi, j’en profite pour prendre le temps de ranger les lunettes et installer la frontale.

Après 4 heures 45 de course il est env. 21 h 45 et le jour est encore là mais lorsque la lumière va décroître et avec les chemins piégeurs, il sera super-confortable de commencer à utiliser toute la puissance de la lumière adaptative de la Nao sans avoir à chercher dans le sac dans la pénombre. Courte pause et je repars tranquille, j’ai dû me faire passer par une petite dizaine de coureurs que je remonte tranquillement…

Ma FC continue de baisser et tourne franchement autour de 140 bpm. Excellente nouvelle. Je dois tourner entre 6’ 00’’ et 6’ 30’’ au km, toujours dans la fourchette haute des prévisions.

La nuit arrive

Rapidement, le jour décroit, pas de super couché de soleil avec cette couverture nuageuse mais une superbe couronne rose vive qui s’installe tout autour de l’horizon, comme si le soleil se couchait partout à la fois. Magnifique. Je double un duo de coureurs qui se retrouvent exactement dans la situation que je redoutais il y a quelques km, s’installer pour la nuit dans un début d’obscurité. Je continue de passer pas mal de coureurs, les sensations sont toujours aussi bonnes.

Aucune douleur, pas de trace de crampes ou de fatigue. Une vraie mécanique d’horlogerie. Ma FC commence à se rapprocher des 130 bpm. Impressionnant, plus la course avance et plus ma FC diminue alors que je continue à courir. Première partie avec quelques doutes, j’ai des souvenirs du parcours de l’an dernier et j’attends avec impatience le ravitaillement du port de Bono. Cette portion de 19 km semble plus longue…

Dans la nuit et la féerie de la course j’ai le souvenir d’un petit port aux allures médiévales où tout devient possible avec le passage sur une passerelle (le vieux pont) perchée très haut. Mais il tarde à venir et avec les km qui s’accumulent, le souvenir exact des positions des ravitaillements devient moins précis. Il faudra un jour que je me décide à amener le roadbook avec moi ! Ça y est je commence à avoir des repères visuels, il reste du monde aux terrasses des restaurants qui semblent apprécier le ballet des frontales sous lesquelles ils peuvent deviner des coureurs. Comme à mon habitude, j’interpelle cette foule afin qu’il fasse du bruit et nous encourage fortement. Ce qui est pris, n’est plus à prendre. Je suis David (dossard 206) qui a décidé de ne pas se faire reprendre avant le port. Je n’insiste pas, il me sert d’éclaireur…

Arrive le port et son ambiance toujours aussi féerique. Pause ! Je décide de prendre mon temps, remplissage de la poche d’eau, je bois de l’eau gazeuse, je mange un peu de tout (saucisson, pâtes de fruit, banane, TUC) mais en petites quantités. Je cherche des toilettes en vain, tant pis la nature est aussi là pour cela. J’ôte mes chaussures pour faire le ménage et resserrer les chaussettes et les lacets, depuis quelques km, j’ai l’impression d’avoir les chaussures pleines. Je vois aussi les premiers abandons. Il fait nuit et la température me semble « normale », enfin pas du tout la fraîcheur que l’on attend la nuit sur la côte. 14’ d’arrêt, c’est un peu trop mais finalement une bonne chose.

La course a à peine commencé, je viens de passer le km 54 en 6 h 00’ 55’’, tout va bien… Je repars et enfin le vieux pont avec ses escaliers, ses supporters bruyants (un vrai bonheur) et sa sortie qui donne l’impression de quitter la civilisation pour rentrer dans la nuit de la forêt…

Le bon sens

Arrivent les rues d’Auray, je suis confortablement installé dans ma foulée et ma musique. Trop sans doute. 60 km, pas loin de minuit, je vois tout d’un coup un cycliste qui me rattrape et me parle, je ne comprends rien à ce qu’il me dit ne lisant sur ces lèvres. J’enlève l’écouteur gauche et lui demande de répéter bien décider à ne pas m’arrêter dans cette jolie côte ; « pardonnez-moi de vous déranger mais je crois que c’est vous que les gens en bas appellent ? ! », je me retourne et effectivement 200 mètres plus bas une famille m’appelle. Je remercie le cycliste et fais demi-tour. Ces 2 parents et leurs 2 enfants m’expliquent que je me suis trompé de chemin, il fallait prendre à gauche, côté descente et non la montée. Je les remercie chaleureusement et nous blaguons quelques secondes. Je finis par un « quand on aime on ne compte pas… », 400 m de plus au compteur. Un énorme merci à cette famille qui en pleine nuit a été les saint-bernard de quelques coureurs et surtout à ce cycliste qui est venu m’arrêter et s’excuser de me rendre un sacré service. Sans eux, la nuit aurait pu être plus difficile…

Encore une fois, un énorme merci ! !

Finalement la descente, c’est pas mal non plus, j’arrive sur Ludovic (dossard 242) qui a une bonne foulée et qui relance à mon passage. Nous commençons à jouer au yoyo serré. Chacun relance quand l’autre arrive à sa hauteur. Nous avançons bien et comme tous bons ultras, nous commençons à bavarder. Ludo n’est pas serein et commence à avoir les jambes bien lourdes, il a la sensation d’avoir du mal à suivre. Il commence à être en retard sur son tableau de marche. En plus il a fait la même bourde que moi au croisement… Je prends la tête et l’entraîne, l’encourage pour qu’il tienne et qu’il prenne ma foulée. Il a du mal et me dit de partir seul, il est trop juste. Pas de chance… Quelques centaines de mètres plus loin, qui vois-je revenir ? Ludo, il n’a rien lâché, bonne nouvelle, nous ne sommes plus très loin du ravitaillement du Crac’h. Je continue de l’encourager. « Aller Ludo, tu ne lâches rien ».

Nous venons seulement de passer le km 60. Nous continuons ainsi jusqu’au ravitaillement du Tennis de Crac’h où nous rejoignons une dizaine de coureurs. J’essaie de lui remonter le moral et surtout de lui dire de se refaire, de bien s’alimenter avant de continuer. Ludovic espérait passer l’embarcadère vers 1 h 00 du matin. Je pense qu’il a largement surestimé le parcours ou ses forces. Pour ma part j’aimerais bien passer vers 3 h 00. Justement, il est presque 1 h 00 ce matin, cela semble réaliste. Km 69,5 en 7 h 58’ 52’’, je suis descendu d’un cran dans mes prévisions mais cela reste bien. J’ai l’impression que je reprends du monde et je devrais arriver à Arzon dans les 100 premiers, ce qui serait une bonne nouvelle… Je prends le temps de remplir la poche à eau, de bien boire, manger des bouts de bananes, de la soupe et un café car j’ai bien perçu qu’une petite envie de dormir se rapproche. Quelques discussions et rencontre avec Laure à qui on annonce qu’elle doit être 3e féminine (en fait, sans doute 4e). Elle est super-contente et nous annonce que même 6e ferait son bonheur. Elle est rayonnante, un vrai bonheur, elle repart avant moi. Il fait bon mais je décide d’installer mes manchons au cas où…

Je profite et repars en saluant Ludo qui enlève ses chaussettes afin de bien récupérer, les visages commencent à marquer. Nous nous lançons un hypothétique « à tout à l’heure, peut-être ».

Bonne nuit les petits

Encore 17 km avant la traversée et je suis surpris de ma forme, de la facilité d’action. À chaque ravitaillement, j’ai l’impression d’être « frais » et totalement lucide sur la gestion et l’analyse de ma course. L’idée est de continuer sur ce rythme jusqu’à Arzon (la base vie au km 94), de vérifier que je suis bien dans les 100 premiers et ensuite de voir comme gérer la seconde partie de course.

Mais cela, c’est la théorie, un gros coup de barre commence à me tomber dessus et je baille, j’ai l’impression que mes yeux vont se fermer tous seuls. Il va falloir gérer car je suis seul et il ne faudrait pas louper le balisage et me perdre une seconde fois (Ah non pas de nuit…). Soudain en tournant à droite dans un sous-bois, je vois apparaître Laure face à moi. Que se passe-t-il ? Besoin d’aide ? Non, elle s’est simplement perdue mais elle ne repart pas tout de suite… Rien de grave, elle attend ses 2 compagnons d’infortune. Je repars, prends le large et continue d’avoir l’impression de m’endormir. C’est d’ailleurs amusant ma vitesse et ma FC chute. Je tourne aux environs de 6’ 40’’ au km pour une FC en dessous de 130 bpm (proche de 120). J’avoue ne pas vraiment me souvenir de ces km…

Et, bien entendu ce qui devait arriver arriva, dans une petite descente, je me prends le pied dans une branche et je pars en avant, je mets les mains et pars en roulade. Moi d’un côté et ma frontale de l’autre. Je me retourne, personne. Je remets ma frontale, vérifies mon sac et mes bras. Je suis un peu sale, les mains sont douloureuses mais a priori rien de grave. Je repars dans la foulée. Finalement cela m’a un peu réveillé. Bien ! Je sais que Locmariaquer se rapproche mais mon endormissement et la chute m’ont fait perdre pas mal de temps. Je relance et retrouve sur les derniers km avant l’embarcadère un rythme plus proche de 6’ 10’’ au km. C’est mieux… Les 6 ou 7 km avant l’embarcadère me semblent longs, très longs, l’isolement et les interrogations sur le balisage n’y sont sans doute pas étrangers.

Le sentier côtier ressemble à une autoroute et correspond à la partie la plus lassante du parcours, je ne réalise même pas que la mer est là, à 10 mètres. Sur les derniers 600 mètres le balisage est super-moyen, heureusement je reconnais l’embarcadère au loin et je navigue donc à vue… La frontale commence à m’indiquer des signes de fatigue.

Un petit tour en mer

Arrivée à Locmariaquer en 10 h 14’21’’ (3 h 15 du matin). Je ne le sais pas, mais David (le dossard 206) arrive 4’ après moi. Comme toujours la prise en charge pour la traversée est parfaite, nous devenons totalement assistés. Je relève mes manchons, enfile le poncho + l’énorme gilet de sauvetage. Nous embarquons à 5 et comme d’habitude les premières minutes, les blagues et plaisanteries fusent puis très rapidement nous nous recroquevillons sur nous-mêmes afin de nous protéger du froid et de récupérer. Le zodiaque accélère le bateau commence à taper, protestation générale, le pilote réduite la vitesse.

Débarquement après un gros quart d’heure. Je repars doucement, très doucement et je profite de l’éclairage de l’embarcadère pour changer l’accu de ma frontale. Passage sur des piles et par sécurité, je décide de passer en mode « éco ». Mauvaise idée, j’ai l’impression d’avancer à tâtons. Petite hésitation pour trouver le trou de souris qui permet de reprendre le chemin côtier (même de jour, je pense qu’il est possible de le rater ! !). Peu importe, encore 7 km avant d’arriver à la base vie d’Arzon. Je trouve le parcours accidenté avec quelques escaliers et je maudis l’accu de ma frontale qui a lâché avant le départ. J’avance et double encore quelques coureurs.

Même de nuit la vue est géniale avec la mer et la couronne rose qui n’a pas quitté l’horizon de toute la nuit.

Arrivée à Arzon avec un petit stress (qui m’a d’ailleurs un peu occupé l’esprit lors des premiers 50 km), vais-je trouver mon sac ? Mais avant tout je demande mon classement. Quoi ? 50e ?! ! Je me le fais répéter. Génial ! ! Et en plus je trouve mon sac tout de suite. Fantastique ! 95,6 km en 11 h 09’ 36 (plus vite que sur mon dernier 100 km ! !) J’avoue que là tout change, toute ma perspective de course est remise à plat. Je suis frais, sans aucune douleur, pas la moindre trace de crampe (ma gestion de ma foulée devient assez bonne semble-t-il). Je dois encore pouvoir gagner encore quelques places et sécuriser une place dans les 50 ! Les 3 premières féminines sont là, 2 se restaurent, le regard noir et la troisième a été faire un somme dans une voiture si j’en crois radio moquette. Laure est donc 4e.

Pause…

Place à la remise en condition. J’ai été prévoyant, j’ai placé au-dessus du sac une liste des choses à faire – dans le bon ordre. Cela me permet de ne rien oublier d’essentiel :

  1. Coup de fouet (prise d’une boisson énergisante) ;
  2. Changer chaussettes ;
  3. Gérer pieds ;
  4. Changer T-shirt (coupe-vent) ;
  5. Faire le plein (échanger bidons + gels + Sportenine) ;
  6. Manger (Lait concentré + salé) ;
  7. Gérer ;
  8. Aller, hop hop ! ! !

Finalement, la lucidité était encore là mais la liste m’a fait sourire.

Pendant que je me change, je discute avec une famille qui attend le fiston / frère. Il semble être passé 50’ après moi à l’embarcadère. Je leur donne un temps d’arrivée possible. Nous discutons courses, technique, alimentation. Dans la conversation j’annonce devoir pouvoir arriver à Vannes dans une dizaine d’heures (sans doute un peu après 22 h 15 de course). J’ai vraiment la pêche. Par contre, petit souci au niveau de mon mélange d’huiles essentielles contre les crampes, les 2 flacons sont vides… je n’ai toujours pas trouvé d’explication. Heureusement que tout va bien. Je me nourris un peu, prends un café, de la soupe.

Je reste pieds nus (enfin sous la terre et la poussière accumulées) et finalement je décide d’aller voir les podologues, 2 petites ampoules au niveau des ongles du doigt de pied droit pourraient devenir embêtantes. Rapide et facile. Ils en profitent pour me désinfecter les quelques traces de la chute, notamment sur le dessus du pied droit. Pendant ce temps Mathieu (dossard 347) est arrivé, un vrai teigneux de la course qui se fiche pas mal de mes conseils et qui pense plus à repartir vite qu’à gérer. J’essaye tout de même de lui répéter qu’il est important de prendre le temps de s’alimenter et de bien s’hydrater. Il repart avant moi.

… et cela repart

Je suis enfin prêt et je m’aperçois comme un idiot que j’ai laissé ma frontale dans mon sac de rechange ! Quel idiot. C’est parti pour chercher le sac, la frontale et enfin repartir. Finalement je suis resté 1 h 03’ à la base vie ; c’est trop mais j’ai refait le plein d’énergie et surtout de confiance.

Maintenant, il va falloir aller chercher calmement au moins les 10 prochains qui sont devant. Le jour semble se lever et je repars avec la frontale plein pot ! 10 km jusqu’au prochain ravitaillement, je cours seul dans le dédale du sentier côtier. Le rythme est super-bon et la FC entre 120 et 130 bpm. Je passe en 13 h 19’ au km 105.8 (j’ai perdu 4 places mais je ne le sais pas et c’est bien mieux ainsi). Ravitaillement rapide en eau.

Le truc sympa est que je suis encouragé par la famille de Matthieu avec qui j’ai discuté à Arzon. C’est top… Aller, hop, hop. Le petit jour amène un petit vent frais et je décide de remettre mes manchons, j’ai un peu froid. Le lever de soleil a eu lieu derrière moi, tant pis mais retrouver la lumière du jour fait du bien. La frontale peut retourner dans le sac et les lunettes reprendre leur place. Les quinze km suivants se passent sur un rythme moyen un peu plus lent avec des passages à 5’ 45’’ au km qui alternent avec de la marche dynamique, j’ai l’impression que j’ai besoin de vraiment sortir de la nuit et que ce premier tronçon de jour n’est pas le plus facile. Avec le recul, il n’y avait aucune raison pour cela, tout allait bien. Sans doute le cerveau qui a l’habitude de tout remettre tranquillement en marche au petit matin.

J’ai tout de même recommencé à ramasser des coureurs et j’arrive avec 2 autres coureurs à Sarzeau (km 120.7) en 15 h 13’ 39’’ (46e). La traversée de Sarzeau a été interminable. J’aperçois Matthieu et sa famille, il a l’air un peu marqué. Je suis bien, petite discussion avec les bénévoles et les coureurs.

Tout va bien.

C’est maintenant que tout commence…

Il reste environ 56 km, c’est court et cela peut être long… Nous jouons un peu le yoyo avec Matthieu qui ne veut rien lâcher mais il doit céder, au train doucement je prends le dessus et je continue ma remontée. Le mode alternance de marche dynamique et de course entre 5’ 30’’ et 6’ 30’’ au km se met en place. C’est plus facile et assez efficace pour récupérer un peu. J’ai un peu le sentiment que c’est plus le cerveau que le corps qui décide de tranquillement gérer les km…

Il commence à être évident qu’il fait plus chaud qu’hier et qu’il est possible que la température monte à 27-28 °C. J’ai l’impression que la chaleur commence à bien impacter les organismes qui ont déjà quelques km au compteur. Pour ma part, tout est nominal, pas de soucis (juste un doigt de pied un peu douloureux), une FC au repos (moins de 120 de moyenne à ce moment-là) et aucune trace d’impact de la chaleur. Depuis 16 heures, je prends 2 gorgées de liquide toutes les 5’ et entre 300 et 500 ml à chaque ravitaillement, une véritable horloge suisse. Je reste très concentré.

Pendant ce temps, je croise 2 coureurs installés sur le talus, tranquilles (Olivier & Quentin, dossard 273 et 274 – ils sont frères mais cela, je ne l’apprendrais qu’après l’arrivée). On dirait presque 2 gars en pique-nique. Ils repartent et me passent un peu comme une fusée. Vexant mais il faut savoir revenir au train et pas comme une brute. Je les garde en ligne de mire et doucement, je reviens. Après quelques km à ce petit jeu, je me retrouve à courir avec eux et nous mettons en place un système de yoyo relais où chacun notre tour l’un d’en nous est le lièvre des 2 autres. Sympa et efficace. Ces 2 gars-là sont assez jeunes (moins de 30 ans) et vraiment sympas, une forme d’évidence et de simplicité joyeuse dans leur manière d’aborder la course. Nous nous retrouvons à passer les marais salants de St-Armel (km 129) à un bon rythme et surtout dans une forme d’évident bonheur de courir. Je reste avec l’impression qu’ils peuvent être beaucoup plus rapides que moi…

Km 135, point d’eau, petite conversation et nous repartons ensemble. J’arrive au ravitaillement du stade de Navalo (km 141.5 en 17 h 59’ 47’’) quelques minutes avant les 2 frangins. Je suis 37e mais je ne le sais pas, il n’y a personne au pointage pour me donner l’indication mais je sais que nous avons remonté un peu de monde. Je prends le temps de discuter et surtout de rigoler avec Olivier & Quentin. Un bon moment. Ils commencent à bien souffrir de la chaleur et j’impose au plus jeune de remplir sa poche à eau. Il ne tiendra pas sans… Nous sommes avec la seconde féminine qui a abandonné, un de ses tendons d’Achille l’a lâché. Pas de chance… Elle fait bonne figure.

Les bénévoles sont toujours aussi adorables. J’arrive même à avoir un café de leur réserve – « à titre exceptionnel » – cela ne paraît rien mais c’est vraiment le genre d’attention qui met la pêche. Je vois la famille de Matthieu qui me salue et qui l’attend (il passera avec 23’ plus tard).

Les 2 frères décident de récupérer un peu et de faire une petite pause. Ils devraient me rattraper facilement et je leur lance un simple « Ah tout de suite les garçons, vous me rattrapez… ».

Au frais

Ultra Marin 2015 : ça avance bienJe suis surpris par mon état de forme. Les commentaires des autres coureurs et bénévoles me renvoient la même image : je me sens assez frais et pas impacté par les 140 km déjà parcourus. Un vrai bonheur. Je décide de ne pas changer une stratégie qui fonctionne.

Malgré tout, les 15 km qui arrivent vont être les plus lents de toute la promenade, les phases de marches dynamiques deviennent plus longues que les phases de courses et ma moyenne chute (je dois être à 8’ 50’’ au km avec des phases de course entre 6’ 10’’ et 6’ 25’’ au km, pas très glorieux). Mais sur le moment, je ne perçois pas vraiment cette baisse de régime et je continue de ramasser des coureurs.

Il est autour de 13 h 00 et le soleil commence vraiment à taper.

En parlant de coureurs passés, au km 148, je double la première féminine (je n’aurais jamais osé parier pouvoir finir avant la première féminine sur une course !!), je m’arrête pour lui donner des nouvelles de la course et surtout concernant l’abandon de la n° 2 et le fait qu’elle ait maintenant une avance confortable sur la nouvelle seconde féminine. Pas aimable la dame… c’est son problème. Point amusant c’est l’épouse de David le coureur qui ne voulait pas se laisser doubler à Bono. Nous jouons le yoyo un moment mais vu le côté avenant de la dame, je ne lui propose même pas de lui servir de lièvre jusqu’à Séné.

Je continue seul. Le plus embêtant, c’est que les 2 frères ne sont pas revenus. Je ne désespère pas de les revoir.

Séné, enfin ! 155,4 km en 20 h 01’ 41’. Un peu déçu, j’ai là l’impression d’avoir perdu beaucoup trop de temps. J’ai soif mais je me sens bien. Apparemment, j’ai aussi bien souffert de la chaleur et j’aurai dû boire encore plus aux 2 arrêts précédents. Mais la bonne, excellente nouvelle est mon classement : 30e. Cela me met une pêche d’enfer. J’ai l’impression d’avoir un réacteur de réserve qui s’est mis en marche ! J’arrive en devançant de peu 4 coureurs que je venais de remonter au train. L’un d’eux s’avance vers moi et me dit « Hé bien, t’es encore frais, t’avance vraiment bien ». Merci du compliment. Nous récupérons en bavardant tranquillement chacun planifiant ses 22 derniers km.

Une des bénévoles va me chercher une bouteille d’eau gazeuse qu’elle avait mise en réserve au frais. C’est froid, vraiment froid mais un véritable délice. Elle a le droit instantanément au titre de « meilleure bénévole de Bretagne ». Mes compagnons n’osent pas, ils craignent les problèmes digestifs avec une eau aussi froide. OK, je finis la bouteille mange un peu et repars avec le plein. Christian (dossard 674) est déjà reparti. Martial et Patrice (507 et 209) décident de repartir ensemble et prévoient 3 heures pour relier Vannes. Non merci, trop long pour moi.

Sécuriser

30e, là je commence sérieusement à réfléchir au classement, c’est au-delà de mes espoirs. J’avais écrit avant la course que dans les 30 faisait partie de mon plan fantasmé, donc totalement irréel. Et si je ne me plante pas, cela devient possible. Mais il faut que je sécurise mon classement surtout si Quentin et Olivier reviennent comme des fusées. OK, il me reste 22 km pour remonter 2 places.

C’est parti. Là le rythme s’accélère. En quelques km, je remonte Christian, je me perds et Christian m’indique le bon chemin. Nous continuons ensemble et je me mets à blaguer en courant, j’ai une pêche d’enfer. Je l’invective, le motive mais il n’arrive pas à tenir mon rythme et voyant que je l’attends, dans une petite montée, il me dit d’y aller, il ne tiendra pas à ce rythme-là.

Nous sommes à 10 km de l’arrivée, le dernier pointage me donne 28e. Je demande où est le 27e. On m’annonce à un peu plus de 5’ devant. « OK, merci, je vais le chercher ». Aucun doute pour moi, je veux absolument sécuriser ma place dans les 30 ! Le problème est que ma montre arrive en fin de batterie et le GPS part en vrille, il me donne une vitesse 2 fois supérieure à la réalité en divisant les distances par 2. Et je ne m’en aperçois pas tout de suite. Les km défilent et je suis persuadé que la ligne d’arrivée est proche, il va vraiment falloir aller piocher pour rattraper le 27e. Enfin je l’aperçois. Ne rien lâcher, il est 250 m devant moi.

Au passage d’une route, je demande à l’organisateur, combien de km, il reste à faire : « 8 bons km » m’annonce-t-il avec le sourire, je lui demande si cela est une blague mais non il est sérieux et là je prends un grand coup de bambou derrière la tête. Depuis Séné, je tourne à 6’ 00’’ de moyenne et je ne vais jamais tenir encore 8 km !! Pas d’affolement, je recalcule le bon km donné par ma montre pour avoir un repère. Selon ma montre, la ligne d’arrivée est donc au km 192. Pas de soucis. Maintenant, je vais à l’assaut du n° 27 et je verrai bien après. Voilà, il est là. Il a aussi l’air d’être un peu touché par la fatigue. Je regarde son dossard, c’est le 206, David (le mari de la 1re féminine et celui qui n’a rien lâché à Bono). Je viens de lui reprendre 20’ en moins de 15 km. J’avoue ne pas être certain de pouvoir le lâcher.

Nous commençons par jouer au yoyo sur un chemin qui m’en fini pas de monter sous un soleil de plomb et dans la poussière (là nous avons peut-être l’air d’extraterrestres poussifs…). Il marche un peu plus vite que moi et je cours bien plus vite que lui. Nous finissons par discuter et je me dis que nous allons finir en semble tranquille, 27 ou 28 quelle importance… Il s’inquiète de la distance à la ligne d’arrivée et je lui donne quelques indications (je reconnais cette partie de l’entrée du port de Vannes).

Voilà, c’est fait.. Et bien fait !!

À 2 ou 3 km de l’arrivée, je ne sais pas ce qui me prend mais je le regarde et je lui dis : « aller, on va voir ce qu’il reste dans la machine » et j’accélère persuadé qu’il va suivre. Mais non, je me retrouve tout seul et je ne ralentis pas. Arrive le bout des quais et des tonnes d’encouragements, tous les promeneurs, d’autres coureurs m’encouragent.

OK, c’est fait !

J’arrive, je sais déjà depuis 80 km que je finirai, maintenant c’est la cerise sur le gâteau, profiter des applaudissements, des mots gentils. Mille fois merci. Le bout du quai est là, je fais le tour encore 100 m et la ligne d’arrivée. Que du bonheur, de l’émotion à l’état pur.

C’est fait et bien fait ! 177 km en 22 h 34’ 02’’ (27e au général et 8e de ma catégorie). J’ai même le droit à une interview du speaker de la course. Je suis frais et heureux. Je me fais tout de même confirmer mon classement par un organisateur.

Trop bien.
Ultra Marin 2015 : l'arrivée

Ils sont tous là

David arrive un peu plus d’une minute après, Christian finit 29e en 22 h 47’ et Isabel, la première féminine, en 23 h 12.

Matthieu finit 52e en 24 h 03, il a dû prendre un sacré coup de chaud sur les 30 derniers km.

Olivier et Quentin finissent 75 et 77 en 25 h 13. Bravo car la fin a dû être une vraie souffrance.

Et pour finir, Laure finit 101e en 26 h 07’ mais surtout 3e féminine et seconde de sa catégorie.

Un grand bravo et merci pour tous ces souvenirs. Le bilan est un peu fou car cette année, il y a eu 1/3 d’abandons. Plus du double que l’an dernier !

J’appelle K. pour la tenir au courant et lui dire que je ne pourrais rentrer qu’après avoir récupéré mon sac, je tombe sur le répondeur et là l’émotion me submerge et j’ai du mal à finir le message. Pendant ce temps je reçois un super-message de Florent qui a suivi la course sur LiveTrail. Un grand merci pour ton soutien !

Je décide de me mettre en quête d’eau et une nouvelle fois les bénévoles sont super. Puis direction le fond du stade pour récupérer mon sac. Malheureusement les sacs ne sont pas encore arrivés. Là je suis assailli par des coureurs qui ont abandonné et dont certains me reconnaissent, je raconte, réponds à leurs questions et puis j’ai la tête qui se met à tourner et je suis obligé de sortir de cette foule rapidement pour ne pas tomber. Fin brutale de discussion mais j’avais vraiment besoin de prendre l’air. Il est temps pour moi d’aller boire encore un peu et d’aller manger aussi.

En chemin je vais acheter de l’aspirine pour le bain de récupération. Gros sourires de la pharmacienne amusée. Je finis par récupérer mon sac et reprendre doucement le chemin de la maison. La conduite est toujours aussi nocive pour la récupération, je fais une partie du chemin avec une douleur difficile à gérer au mollet droit ! Mais cela tient jusqu’à la douche.

Ah enfin, une douche !! Le bilan est très positif – au-delà du temps ou du classement – 177 km sans crampes moi qui avais tendance à cramper au bout de 50 km l’an dernier. Bonne gestion de la course et de l’alimentation, le travail infernal de cet hiver a bien payé et la charge supplémentaire d’avant course (jusqu’à 160 km par semaine) semble aussi avoir porté ses fruits.

C’est donc la porte ouverte sur du plus long pour la saison prochaine. Sans doute du 240 / 250 km.

Maintenant direction les 100 km de Millau en septembre.

Épilogue

Aucune courbature le lendemain (Christian avait raison), randonnée de 3 heures le lundi et reprise de l’entraînement le jeudi. Tout va bien. Bien entendu cela m’a amené un sourire banane et j’ai été pénible pendant plus de 3 jours (bravo K. pour arriver à me supporter – dans les 2 sens du terme).

Quelques petits bobos, 2 petites ampoules et encore un ongle de pied sacrifié, les oreilles totalement cramées et une partie du bas du dos brulé : le T-Shit Salomon de seconde partie de course a fait quelques dégâts liés aux frottements. 36 heures après l’arrivée, petite randonnée de 3 heures et reprise de l’entraînement le jeudi.

Quelques images animées

Les différents passages aux ravitaillement ou points de contrôle accompagné par la musique de Zoé Keating.

La promenade en chiffres

  • Distance : 176,6 km ;
  • Vitesse moyenne : 7.8 km/h (8.7 en vitesse réelle moyenne de déplacement) ;
  • FC moyenne : 119 ppm (excellente perf.) ;
  • D+ : 1054 m ;
  • Énergie dépensée : 15 355 Kcal ;
  • Consommation d’eau : un peu moins de 15 litres ;
  • Classement au scratch : 27 ;
  • Classement V2H : 8 ;
  • Nombre de partants : 716 ;
  • Nombre de finishers : 483 (32.5 % d’abandons !!).

La météo

Soleil le jour, 24 °C le jour du départ et aux environs de 28 °C le lendemain. Nuit agréable (sans doute plus de 15 °C) couverte avec une courte averse.

Le matériel utilisé

  • En majorité Salomon pour les vêtements (T-shirt, short à compression, casquette, petit coupe-vent) mais également Falke pour le T-shirt de la première partie ;
  • Un sac Slab, 320 g, 12 litres et une merveille ergonomique en course ;
  • Asics, Kinsei 5 pour les chaussures ;
  • Petzl Nao pour la frontale ;
  • Cébé, s’track pour les lunettes.

La playlist (10 h 55′)

  • Zoé Keating, One Cello x 16 : Natoma ;
  • Zoé Keating, Into the trees ;
  • Jane Woodman & Zoë Keating, Sister Europe / Tango EP ;
  • The Police, Regatta de blanc ;
  • Joanna Syze, Rodina ;
  • Joanna Syze, Summer time et autres…
  • DJ Syze, Rodina Remixes on Guerilla Radio for Dof On Acid ;
  • Pretty Lights, A Color Map of the Sun (studio) ;
  • Pretty Lights, A Color Map of the Sun (Live & Remixes) ;

Le site de la course

www.raid-golfe-morbihan.org/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

quarante huit − = quarante un